Sainte-Sophie de Bénévent, dans le complexe monumental homonyme, est inscrite sur une liste créée en 2011 par l’Unesco de sept sites des «Lombards en Italie : lieux de pouvoir ».
Cependant, l’édifice fut rénové et changea d’aspect plusieurs fois au fil des siècles.
L’église fut fondée par le duc Arigis II de Bénévent vers 760, sur le modèlede la chapelle du palais de Liutprand à Pavie. Elle est devenue le temple national des Lombards, qui se sont réfugiés dans le duché de Bénévent après la défaite contre Charlemagne du Roi Didier en 774.
Elle fut remaniée au XVIIIe siècle, prenant sa forme circulaire, avec l’adjonction de deux chapelles, et une nouvelle façade baroque. La plupart des fresques originales disparurent sauf quelques restes.
L’église est petite, avec une circonférence maximale de 23,50 m, mais a une configuration très originale pour l’époque. Le plan central est basé sur celui de Sainte-Sophie de Constantinople, mais avec six colonnes centrales (qui pourraient provenir de l’antique temple d’Isis), dont les sommets sont reliés par des arcs qui soutiennent le dôme.
Cet hexagone interne est entourée d’un anneau décagonal avec huit colonnes de calcaire blanc et deux colonnes entourant l’entrée. Une partie de la paroi extérieure est est forme d’étoile, la partie ayant les trois apsides est circulaire.
A l’origine, des fresques couvraient tout l’intérieur de l’église, il en reste des fragments dans les deux absides latérales : l’Annonciation à Zacharie , Zacharie muet, l’Annonciation et la Visitation de la Vierge Marie, peintes entre la fin du VIIIe et le début du IXe siècle.
A l’extérieur, dans la lunette du très beau portail roman, se trouve un bas-relief du XIIIe siècle issu du porche disparu, représentant le Christ trônant entre la Vierge, et saint Mercure et l’abbé Grégoire agenouillé. Le portail est inclus dans une cavité plus grande que rappelle également un portail flanqué de deux colonnes de soutien un autre arc.
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