Piazza santa sofia, Benevento

Le campanile sur la Place Santa Sofia

Cet ensemble est notamment constitué par l’église Sainte-Sophie, le campanile et le monastère (dont le cloître).

Le monastère Sainte-Sophie

le monastère actuel, rattaché à l’église, a été construit entre 1142 et 1176 par Giovanni IV. Il reste des fragments du monument précédent construit au huitième siècle, détruit par un tremblement de terre en 986.

Son élément le plus notable est le cloître, d’un genre roman campanien, à influence arabe.  Les ou

vertures du cloître sont décorés par 47 colonnes de granit, calcaire et albâtre. Elles sont toutes différentes, avec des petits chapiteaux représentant feuillages, allégories, animaux ou figures humaines.

Dès le VIIIe siècle, sous Arigis II et son épouse Adalberge qui a protégé les études de Paul Diacre, le monastère eu une intense activité intellectuelle, sur le plan de la recherche doctrinale et humaniste, qui a continué dans les siècles suivants. Vers l’an mille, il comptait plus d’une trentaine d’intellectuels.
D’ailleurs, le Scriptorium de Sainte-Sophie a développé une célèbre écriture, dite « lettera Beneventana  » dérivée des caractères Lombards et usité dans les codes et documents dans une grande partie du sud de l’Italie.

L’ancien monastère abrite aujourd’hui le Musée du Sannio (avec aussi la forteresse des recteurs ) qui possède une collection archéologique (dont des restes nombreux du temple d’Isis, comme l’un des deux obélisques ), des armes, des estampes, pièces de monnaie et une galerie d’ art avec des peintures du XVIe au XVIIIe siècle.

Le clocher

Le premier clocher a été construite par Grégoire, abbé de Sainte-Sophie de 1038 à 1056, sous le principat du lombard Pandulf III, comme l’indique une plaque dans le mur sud de la actuel. Il s’écroula en 1688.
Le nouveau clocher fut élevé en 1703, à un autre endroit.

La fontaine

La fontaine Chiaramonte fut construite en 1806 sous Talleyrand, alors prince de Bénévent, qui s’engagea à restaurer les grands monuments de la ville.
Elle se compose d’un bassin circulaire où en son centre se dresse un obélisque, soutenu par quatre lions, de la gueule desquels coule l’eau.
L’obélisque était couronné par un globe en bronze avec l’aigle impérial, emblème de la France.

Une face portait l’inscription suivante :
Carolo Maurizio / Optimo Principi / Pro publico curato bono Cives Beneventani / D.  A. MDCCCIX

Après 1815 et la restauration, l’inscription fut grattée, pour une nouvelle en référence au pape Pie VII. L’aigle impérial fut remplacé par la triple couronne des papes, puis plus tard par les armoiries de l’Italie.

 

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