parco della reggia di caserta

L’allée centrale du parc

Le splendide palais royal de Caserte, (la Reggia di Caserta en italien), est une destination incontournable de la région Campanie et l’un des monuments italiens les plus visités, inscrit par l’Unesco au patrimoine mondial.
Édifié au XVIIIe siècle, ce fut une résidence de la famille royale des Bourbon de Naples, parfois désignée comme la Versailles de l’Italie.
Juste à l’extérieur du centre-ville de Caserte, on découvre avec autant d’intérêt chacune des deux facettes du palais, avec du côté intérieur, les somptueux appartements royaux qui s’étendent sur 47.000 m², et du côté extérieur le grand parc avec ses eaux, jardins et bois. L’été, de juin à octobre, une belle promenade illuminée est proposée en soirée (percorsi di luce), mettant en valeur des eaux et fontaines.

Le monument imaginé par Luigi Vanvitelli est structuré autour de quatre grandes cours intérieures. Le parc est inspiré de celui du château de Louis XIV à Versailles, créé aussi par Vanvitelli. Il s’étend sur 120 hectares, avec une partie qui gravit la colline. Face à la façade arrière du palais, une longue allée de 3 kilomètres est agrémentée de fontaines, bassins et cascades, alimentés en eau par l’aqueduc Carolino, une autre œuvre d’importance de Vanvitelli, long de 38 kilomètres .

Historique

facciata reggia di caserta, Salvatore Fergola, 1828

Façade de la Reggia de Caserte, Salvatore Fergola, 1828

La Reggia de Caserte fut édifiée sous Charles de Bourbon (Madrid 1716 – Madrid 1788), roi des Deux-Siciles à partir de 1734, appelé aussi Roi Charles en Sicile, Charles VII à Naples, et Charles III d’Espagne quand il retourna à Madrid en 1759.
C’est l’œuvre de l’architecte Luigi Vanvitelli, dont l’objectif était d’édifier un monument rivalisant avec Versailles et le palais royal de Madrid.
Le projet initial désiré par Charles de Bourbon, mais jamais réalisé, était d’installer à Caserte l’administration royale de l’État, et de relier la capitale, Naples, par une avenue monumentale longue de plus de 20 kilomètres.
La construction se déroula de 1752 à 1845, avec une partie terminée en 1789 qui lui permit d’être habité. A la mort du Roi d’Espagne Ferdinand VI en 1759, Charles lui succéda et se déplaça à Madrid, sans pour autant que ne s’interrompent les travaux. Carlo Vanvitelli, fils de Luigi, succéda à ce dernier après sa mort en 1773.

Appartements et salles du palais royal

Avec ses 47.000 m² carrés répartis sur cinq étages, le Palais Royal de Caserte est un chef-d’œuvre baroque et la plus vaste résidence royale au monde, conçu par l’architecte Luigi Vanvitelli et construit entre 1752 et 1845. On découvre le grand escalier d’honneur blanc avec sa double rampe encadrée de lions, la chapelle palatine, les appartements royaux avec des fresques remarquables, ceux du XIXe et ceux du XVIIIe siècle, des tableaux, et la bibliothèque.

L’escalier d’honneur fut grandement endommagé par les bombardements de 1943, perdant une grande partie de ses décorations et gardant des traces des dommages.
Au premier étage, le long de l’escalier, la superbe chapelle Palatine est aussi un chef d’œuvre de Vanvitelli, inspirée de celle du Château de Versailles, grande salle au sol en marbre polychrome entourée d’une colonnade en marbre, avec un plafond en bois en berceau.
Un Théâtre Royal se trouve aussi à cet étage, ainsi qu’une galerie, la Quadreria du Palais Royal, accessible depuis 2011 avec ses intéressantes peintures des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles, de paysages, saints catholiques ou batailles.
On peut aussi sur réservation visiter la voûte et les combles au dessus de l’escalier d’honneur, où les Alliés s’étaient installés pendant la Seconde Guerre mondiale.

Les appartements du Palais Royal comprennent des appartements du XIXe siècle, avec les Antichambres des Gardes du Corps, le Salon d’Alexandre avec sa grande fresque du plafond du Mariage d’Alexandre le Grand et de Roxane de Mariano Rossi, et l’Appartement Neuf avec la grande Salle du Trône couverte de soies et une voûte peinte par Gennaro Maldarelli avec La pose de la première pierre du Palais. On découvre aussi les appartements néoclassiques avec par exemple la chambre de Fançois Ier de style Empire, la toilette en marbre de Carrare dans la chambre du Roi.

L’Appartamento Vecchio (XVIIIe siècle) est de style baroque rococo avec stucs, tapisseries de soie, fresques et lustres. La Salle des Saisons est décorée de fresques représentant les quatre saisons. On découvre ensuite les Appartements de la Reine et la Bibliothèque Palatine avec ses boiserie et ses 14.000 anciens volumes, une salle elliptique où se jouaient musique et théâtre, la Pinacothèque avec notamment ses portraits des souverains, paysages et scènes.
Dans seize salles des appartements du XVIIIe siècle, la collection Terrae Motus présente 72 œuvres qui représentent dans l’art la douleur et la destruction du tremblement de terre, en particulier celui qui a frappé le sud de l’Italie le 23 novembre 1980. Des artistes italiens et internationaux sont représentés, tels que Keith Haring, Andy Warhol ou Mimmo Palladino.

Parc du Palais Royal

CasertaCe fabuleux parc et jardins royaux s’étendent sur 120 hectares, traversés par une avenue dont l’artère centrale est une succession de grands bassins et de fontaines monumentales, montant sur près de 3 kilomètres jusqu’à la cascade alimentée par l’aqueduc Carolino. Elle est bordée par un jardin à l’italienne côté sud-ouest et l’intrigant jardin anglais tout en haut côté nord oriental. Du haut, la vue sur les bassins et le château est splendide.

La Castelluccia, côté occidental, était le lieu de loisirs des rois et de leurs invités. Autour de la petite tour, avec son pont-levis et son fossé, des batailles y étaient mises en scène. Le grand bassin de la Grande Peschiera, où barbotent des cygnes, était le cadre de batailles navales, don l’îlot cachait des canons miniatures.

Le long de l’avenue centrale, bordée côté oriental par un bois traversé de sentiers, se succèdent sur plus de 2 kilomètres des bassins avec des fontaines avec des groupes sculpturaux, depuis la Fontana Margheria ornée par Apollon et les Muses, la fontaine des dauphins avec les trois monstres marins, puis la monumentale fontaine d’Éole avec son portique elliptique et sa cascade et point depuis lequel le parc devient le plus scénographique. Suivent ensuite la très belle fontaine de Cérès en marbre et travertin, jusqu’à la grandiose fontaine de Vénus et Adonis, immortalisant le moment où la déesse supplie Adonis de ne pas chasser pour ne pas être tué par le sanglier. Elle précède l’escalier qui mène à la fontaine de Diane, au pied de la grande cascade, dont les groupes sculpturaux encadrent la cascade qui chute depuis le torrione, avec Diane entourée de nymphes, et Actéon sur le point d’être transformé en cerf.

A droite de la fontaine de Diane, la dernière, on peut entrer dans le jardin anglais, côté oriental, créé en 1875 par le botaniste anglais J.A. Graefer. C’est la partie la plus intrigante du parc avec une centaine d’espèces de plantes et son lac de nénuphars, bois, bassins et fausses ruines.
Un cryptoportique rappelle un temple antique romain en ruines, avec un sol en marbre, de fausses fissures, des niches et des statues antiques.
Il précède le superbe bain de Vénus avec la statue de la déesse émerge d’un bassin est agenouillée près d’une petite cascade. On découvre aussi un temple dorique dans la partie au sud.

Tout au nord du parc, l’Aperia est un hémicycle, ancien réservoir d’eau qui sert de théâtre.

Galerie

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